Le nouveau David Williamson est arrivé

comme si vous y étiez


POUR CEUX QUI PRENNENT LE TEMPS de lire mes délires : commencez à lire ici.
Pour les autres : sautez ce paragraphe !

David Williamson vu par G. KunianLe nouveau David Williamson est arrivé, il est comme le Beaujolais nouveau, toujours le même et jamais pareil. Je ne sais pas s’il a le goût de banane ou de framboise ; dans le cas présent, il s’entend à nous bananer grave et à faire apparaître entre deux gobelets et une tasse à café crème une famille de citrons verts des plus réjouissantes, mais n’anticipons pas.
Pour lors, Gloire à Jacques le Tandeau grâce auquel les réunions du Club Magique de Paris ont trouvé un lieu d’accueil spacieux, doublé d’une mezzanine (ma non troppo) qui permet aux retardataires de mater d’un regard surplombant la table derrière laquelle David Williamson se donne, s’agite, pleure, rit, bref fait tout sauf de s’asseoir sans que ça l’empêche d’échanger sous nos mirettes acérées son paquet de cartes et pas qu’une fois... mais n’anticipons pas.

Comme dab’ (as usual) [*], on remarquait que l’élite de la magie ne boude pas les conf’ du club.
J’ai admiré entre autres les yeux de Valérie, le doux regard de Jacques Tandeau attendri par la somptueuse Alexdrandra D., l’œil malicieux de Pierre Etaix, l’œil froncé de Maurice Pierre, l’écharpe à la Bruant de Bernard Bilis, le front intelligent de Pierre Canal, le nez frémissant de Bebel, la joie de Lageois, la pointe de barbiche de Mario, et aussi Jérome Cadéac tenant en équilibre une jeune laitue sur sa tête sous le regard admira....tif de la belle Isabelle, et bien d’autres encore. Que les exclus de cette liste me pardonneront, faute de place.... Bla bla bla...


Et vous pouvez aussi sauter ceci !

David Williamson au CMPJe me suis esbaudi avec Abdul Alafrez et Bertrand Crimet des gags et saillies du grand David, gags et saillies que s’est bien gardé de traduire Michel Savy, à qui sera décerné le Grand Prix du traducteur minimaliste ! J’arrête de me gausser car j’emploie pour mézigue le truc du « ne brisons pas le rythme » quand, pour être à la meilleure place, je m’improvise « grand Translator » ! Allez, Bisous, on t’aime Michel ! D’autant que David est un composé dans l’allure de Jacques Tati, dans le geste de Jerry Lewis, dans la folie de Juan (il grande Tamariz) et qu’il est loin d’être facile à suivre(not easy to follow).

Bref, que ceux qui n’ont pas assisté à la conf’ se les mordent ou se roulent par terre selon leurs particularités anatomiques, car c’est pas tous les jours qu’une unanime standing ovation (ovulation debout) salue un magicien qui ne vient pas pour vendre des gadgets mais qui donne à qui veut bien les voir et les entendre les moyens de présenter une magie divertissante, intéressante et surprenante.

David est un adepte de la « magie perverse » qui consiste, comme chacun sait, à faire que le spectateur commence par penser qu’il est plus malin que le grand balourd qui tente de lui montre un tour de magie pour arriver à un retournement de situation où la magie triomphe alors que le spectateur, réduit à une liquéfaction proche de la stupidité, laisse pendre sa mâchoire, roule des yeux exorbités en émettant de petits couinements plaintifs genre « oh non ! C’est pas possible... » qui rappellent étrangement le plaisir que je sais dispenser à mes chéries.


POUR les MORDUS QUI VEULENT SAVOIR QUOI KIL MONTRE :

On vit donc comment tordre une cuillère qui permutera avec une fourchette, comment rendre fou quiconque vous prête un stylo bille dont le capuchon fait clic clic avant de pondre de la monnaie. Il y eut le fantastique passage du sel dans une tasse nettoyée et obturée par une soucoupe posée par le spectateur.
On apprit que le filage du dessus, au cas où on le pratique bien permet entre autre de transformer une carte non choisie en carte choisie en dépit de sa mise en pièces ! On apprécia comment faire une routine avec une corde de moyenne longueur et d’un grand anneau, routine assez longue pour être étonnante et assez courte pour ne pas lasser. Tout cela semé de plein de « p’tits bit of bizness » utiles, amusants ou juste assez fun pour donner un sourire jocondien au traducteur « ami du rythme ».

David, après l’entracte qui comme on sait vide les baignoires et remplit les toilettes, termina par son merveilleux « Triomphe » clôturé triomphalement par le total changement de couleur à répétition du jeu.
En Bonus apothéose, il y eut une routine de cups and balls avec deux gobelets « parce que j’ai perdu le troisième », une foule de citrons verts et de quoi s’amuser avec la baguette magique.

Merci David, je vais continuer à rester moi-même mais mieux !


Wonderfoolment votre.


[*] histoire de rompre le rythme.... just kidding.

 
Lire aussi :

Nuit Magique au Musée des Sciences
Andrew Wimhurst, Gentleman-Tricheur
L’ami vert sert à Jacques T.
La conf’ à Crimet
David Acer au Club Magique de Paris
La Conférence de Bob Fitch au Club Magique de Paris
Critique du livre "TAG" de Duraty
Une soirée de rêve au Radeau
Festival de Magie du CFIJD
Magie pour le Kosovo