Gérard KunianGrand Festival de Magie du CFIJD
en hommage à PARISI
Noisy-Le-Sec le 18 septembre 1999


Reportage de Gérard Kunian

Samedi 18 septembre, alors que le tout Paris branché se rue sur la pelouse de Reuilly pour se trémousser au son de la Techno Pride, causant un embouteillage géant dans tout l'Est de Paris, accompagné de mon fidèle chauffeur magicien, le mystérieux JC. T...je brave mon siècle et arrive à l'espace Michel Simon, splendide théâtre d'une banlieue aussi lointaine que perdue.

Croyez-le ou non, le théâtre était plein, oui du haut en bas sauf les deux places réservées dont nous nous emparâmes émus par l'attention, avant de découvrir à l'entracte qu'elles étaient réservées à l'adjoint au maire et madame qui , sans doute prisonniers de l'embouteillage précité, avaient déclaré forfait ou se livraient à une fornication effrénée sur la banquette de leur voiture immobilisée sur la voie express.

Inutile de dire que j' avais raté la moitié du premier numéro en vertu de la règle qu'on ne rate pas grand chose, qui veut que le premier c'est jamais le meilleur, sauf que le grand Berry qu'à pas la main gauche maladroite et manipule comme un dieu. Si les trois minutes que j'ai pas vues sont aussi bonnes que celles où j'ai ecarquillé les mirettes , alors les gars....faudra le réengager souvent, c'est le roi du jonglage de cartes même que feu Jean Valton devait en tressauter de joie dans sa tombe.

Bon après, c'était très bien, sauf l'entracte à cause qu'on pouvait pas dragouiller dans la meuf - certaines superbes du wonderbra aux orteils sans parler du centre - à cause qui gn'avait pas de bar, comme l'a fait remarquer le suave Pierre Switon, qui d'ailleurs présentait le spectacle genre: "et maintenant pour mon plaisir et le votre, voici venu spécialement pour vous du monde entier, l'extraordinaire....." D'ailleurs y fait ça si bien que j'ai résilié mon cours de "devenez Drucker en dix leçons" et que je vas m'abonner au sien.

Comme j'avais oublié dans la précipitation (non c'est pas une voiture) mon kodak jetable, je vous ai fait un dessin mémoire : on reconnaitra ou non, "Pour votre plaisir", les zextraordinaires Vic Neldo et sa Tara dite "le chignon" qui s'embrassent chastement derière leur écran à la fin de leur beau numéro d'ombres animées, ce qui a fait sourire Reginald et Myriam qui se roulaient des pelles dans les fauteils des galeries. Au premier rang, on entendait les soupirs de Sylvain Solustri sur lequel s'était par mégarde assis Jacques Tandeau tandis que Mimosa sur la scène était en train d'avaler un sabre fait d'un ballon aussi rose que bonbon; comme il est superbon et même meilleur que moi je vous raconterai pas! N'avez qu'à pas le manquer la prochaine fois. A propos, le seul à qui les petites filles ont demandé des autographes, c'est Bidou qui fait des trucs superbes avec des ballons venus pour mon plaisir et le vôtre (cf supra)....

L'instantané du spectacle

Bon que dire encore? Alpha fait apparaître ses splendides perroquets et autres aras qui ont immédiatement emporté tous les suffrages (version soft) et conchié la scène (version glissante) ce qui a rendu le terrain assez vague pour l'élégant Patrick Droude lequel s'envoie en l'air comme on a pu le voir, avec la méphitique Doriane (sortie toute droite d'une bande dessinée).Il y a longtemps que Cyril Harvey qui est le Galilée de la magie, prouve à coup de toupies que pourtant elle tournent, je me bornerai donc à le saluer bien bas, histoire de piquer un de ses jouets rotatifs avant de rendre un vibrant hommage à Bernard et Pierre Jacques. La légendaire précision Suisse de ce dernier a été mise en défaut par la pesanteur dont il a expérimenté la loi enfaisant une cascade qui l'a fait atterrir sur Tandeau occasionnant un ultime soupir chez Sylvain Solustri, spécialiste au cinéma de ce mode d'expression recherché des connaisseurs. Ca n'a pas empêché le doux Pierre Jacques de faire une moisson de montres, portefeuilles et autre babioles de prix qu'il a même rendus sous des applaudisements même pas volés!

Wonderfoolement votre,
Gérard Kunian.